Industrie et crise sanitaire
D’après la définition de l’INSEE, les entreprises du secteur industriel se définissent comme » les activités économiques qui combinent des facteurs de production (installations, approvisionnements, travail, savoir) pour produire des biens matériels destinés au marché « . L’industrie représente plus de 12% du PIB et 2,7 millions de salariés.
Les 2 grandes branches industrielles
Les économistes séparent l’industrie en 2 domaines :
- L’industrie extractive, c’est-à-dire l’extraction de produits minéraux.
- L’industrie manufacturière. Il s’agit du domaine le plus important. Il regroupe la transformation des biens, la réparation, l’installation d’équipements. Entrent ainsi dans cette catégorie, l’industrie alimentaire, l’industrie automobile, l’habillement, la fabrication de produits informatiques et électroniques, l’industrie chimique etc.
Environ 84 % des activités à haute valeur ajoutée de l’industrie ont pour origine l’industrie manufacturière.
Un secteur résistant mieux que les services
Les services et notamment l’hôtellerie-restauration tirent la croissance française vers le bas, ainsi que le moral des chefs d’entreprise. En octobre 2020, le climat des affaires a connu un repli de 2 points. Les entreprises industrielles résistent, cependant, mieux à la morosité ambiante.
L’aéronautique et le luxe: 2 secteurs à risque :
L’industrie est le secteur sortant le mieux son épingle du jeu, en cette période de Covid 19, à l’exception notable de l’aéronautique et de l’industrie du luxe. Or, ces 2 secteurs ont un fort impact sur le niveau des exportations françaises, environ 3% pour l’aéronautique alors que le luxe occupe la première place dans les exportations (autour de 50 milliards d’euros de produits de luxe exportés chaque année dans 180 pays).
Les capacités d’adaptation de l’industrie française
L’industrie a un atout majeur pour surmonter ses difficultés face aux difficultés sanitaires, son adaptabilité. Le secteur a déjà surmonté de nombreuses crises et bouleversements dans son histoire.
A titre d’exemple, Michelin s’est lancé dans la fabrication de masque début avril 2020. Le groupe SEB, quant à lui, a mis en place un atelier pour assembler un vélo à assistance électrique haut de gamme.
La dépendance face à la Chine
L’arrêt des usines chinoises au début de la crise sanitaire a mis en avant la dépendance de la France, pour l’approvisionnement en matières premières. Cette dépendance ne concerne, d’ailleurs, pas uniquement le secteur des médicaments, une dépendance largement médiatisée depuis quelques mois. Ainsi, les batteries électriques viennent à 95% d’Asie.
C’est pourquoi le gouvernement parle beaucoup de relocalisation des outils de production. Il faudra voir dans les mois à venir, si les annonces sont suivies d’effets alors que relocaliser coûte cher et que des milliards en argent public ont déjà été dépensés.
Les perspectives d’emploi en 2021
la robotisation et la numérisation vont se poursuivre. Les industriels vont donc avoir besoin de profils qualifiés. La crise sanitaire semblant partie pour durer au moins une partie de l’année 2021, il est difficile de déterminer quel va être le niveau des embauches, d’autant plus que certains secteurs, comme l’aéronautique, semblent durablement fragilisés.